Je me souviens des paroles prononcées par Élisabeth Vonarburg, quand elle expliquait à ma blonde pourquoi elle n’écrivait pas immédiatement la suite de Chroniques du Pays des Mères.
Elle disait quelque chose qui ressemblait à : « Je voudrais bien, je connais l’histoire, mais le Jello ne prend pas. »
Ce fameux Jello. C’est plaisant quand il prend… et ça m’est arrivé hier.
La saga d’Alégracia s’achève déjà (pour moi) et je concocte d’autre projets depuis longtemps. Il y en a un parmi ceux-ci que j’affectionne particulièrement. Le titre provisoire de ce roman est Reconquêtes et, d’après moi, ça sera le titre final, car le récit et ses intrigues se rattachent toutes à cette idée.
J’ai déjà commencé à tisser la toile de fond dans plusieurs cours d’université. Des nouvelles de deux à quinze pages qui racontent le passé de cet univers, rien de plus. Néanmoins, je n’ai jamais réussi à cerner le maudit noyau de ce roman-à-naître. Je brasse, je brasse et rien ne s’assemble.
Et hier, en me promenant dans la rue, le flash est arrivé. D’un coup sec, je vous le dit, tous les morceaux se sont groupés ensemble, exactement comme si j’avais lancé un aimant dans un pot de clous. Le Jello a pris. Cinq personnages sont nés en autant de minutes, avec un passé et un avenir en prime. Le film a continué à déferler dans ma tête jusqu’à mon arrivée chez moi. Là, je me suis lancé sur l’ordinateur pour prendre des notes.
Un seul commentaire : quand ça arrive, c’est le fun.
Sauf que mon héros principal n’a toujours pas de nom. Lui, il sera vaporeux tant qu’il n’aura pas été baptisé. Je bloque, c’est une partie du Jello qui reste à prendre. Toute l’histoire est là, sauf l’élément central.
C’est con, hein?