Je me souviens des paroles prononcées par Élisabeth Vonarburg, quand elle expliquait à ma blonde pourquoi elle n’écrivait pas immédiatement la suite de Chroniques du Pays des Mères.

Elle disait quelque chose qui ressemblait à : « Je voudrais bien, je connais l’histoire, mais le Jello ne prend pas. »

Ce fameux Jello. C’est plaisant quand il prend… et ça m’est arrivé hier.

La saga d’Alégracia s’achève déjà (pour moi) et je concocte d’autre projets depuis longtemps. Il y en a un parmi ceux-ci que j’affectionne particulièrement. Le titre provisoire de ce roman est Reconquêtes et, d’après moi, ça sera le titre final, car le récit et ses intrigues se rattachent toutes à cette idée.

J’ai déjà commencé à tisser la toile de fond dans plusieurs cours d’université. Des nouvelles de deux à quinze pages qui racontent le passé de cet univers, rien de plus. Néanmoins, je n’ai jamais réussi à cerner le maudit noyau de ce roman-à-naître. Je brasse, je brasse et rien ne s’assemble.

Et hier, en me promenant dans la rue, le flash est arrivé. D’un coup sec, je vous le dit, tous les morceaux se sont groupés ensemble, exactement comme si j’avais lancé un aimant dans un pot de clous. Le Jello a pris. Cinq personnages sont nés en autant de minutes, avec un passé et un avenir en prime. Le film a continué à déferler dans ma tête jusqu’à mon arrivée chez moi. Là, je me suis lancé sur l’ordinateur pour prendre des notes.

Un seul commentaire : quand ça arrive, c’est le fun.

Sauf que mon héros principal n’a toujours pas de nom. Lui, il sera vaporeux tant qu’il n’aura pas été baptisé. Je bloque, c’est une partie du Jello qui reste à prendre. Toute l’histoire est là, sauf l’élément central.

C’est con, hein?

Kraft ne se doutait pas de celle-là
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15 avis sur « Kraft ne se doutait pas de celle-là »

  • 1 août 2007 à 23:33
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    C’est toujours dans un moment *où on ne pense généralement pas à ça* que cela arrive, right? Quand on est devant un ordinateur, ou une pile de feuilles, ça ne fonctionne jamais.

    Faut se changer les idées, sinon on arrive à rien.

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  • 2 août 2007 à 1:34
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    D’où l’importance de toujours avoir sur soi du papier et un crayon. On pense tout au long d’une journée et il nous arrive souvent d’avoir une illumination soudaine comme toi. Vite avant que cette délicate plume ne s’envole au vent!

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  • 2 août 2007 à 11:02
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    Mon problème est que ces petites illuminations arrivent souvent dans la douche! C’est difficile d’y trainer un calepin ;)

    Mais c’est vrai. Ces idées géniales qui débloquent le reste arrivent rarement quand on les recherche. Il faut laisser vieillir son projet même si, parfois, il ne survit pas à l’épreuve du temps. C’est le principe de la sélection naturelle. D’autres fois, par contre, ça marche et c’est tant mieux!

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  • 3 août 2007 à 11:40
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    Dans la douche!! Moi aussi!

    À quand des calepins imperméables et « waterproof »??? :)

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  • Ping :Sain de corps et d’esprit « Tu verras, clavier

  • 3 août 2007 à 17:12
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    Une idée complexe (comme le plan d’un roman) se présente souvent comme une succession de flash d’intensités variables. J’aime beaucoup ton image de l’aimant dans le pot de clou, ça me semble très juste : tout, ou presque, était déjà dans ta tête, consciemment ou non, et c’est cet éclair qui a réuni le tout.

    Le plus frustrant, dans tout ça, c’est de réaliser à quel point on peut rester bloquer longtemps si près de la solution, de l’évidence…

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  • 4 août 2007 à 22:57
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    Je comprends moi aussi cette frustration. Mais courage, une grande partie a été réunie ;)

    Quant à moi, c’est quand je fais la vaisselle que j’aie des idées :P

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  • 5 août 2007 à 2:10
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    Oh, oui, c’est frustrant, mais d’un autre côté, ça fait partie du plaisir d’écrire. (Oui, c’est maso, je sais :P)

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  • 5 août 2007 à 23:14
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    En fait, c’est que ton système (euh, c’est vraiment le plus technique que je peux aller..!) sécrète une hormone qui dit « Hey, on est bien, réfléchis asteur! » quand t’es sous la douche, que tu fais de l’activité physique ou que tu célèbre l’union du couple.

    C’est jamais le bon moment pour prendre des notes, en somme.

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  • 7 août 2007 à 14:40
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    J’ai toujours cru que c’était sur le bol… Dans mon cas, ca marche! Douche et bol, c’est la combinaison gagnante!

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  • 7 août 2007 à 16:51
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    Super Dominic! Le feeling est en effet super. Ça m’est arrivé (pour une nouvelle) il y a quelques semaines. Je me suis réveillé en plein milieu de la nuit et je suis parvenu à trouver une explication logique à un paradoxe auquel un de mes personnages était confronté. Quel merveilleux sentiment.

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  • 10 août 2007 à 9:14
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    gab, si t’insinues que dom est assez inattentif pour penser à ses romans pendant « l’union du couple »………. (points de suspension menaçants)

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  • 10 décembre 2007 à 20:42
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    Mais j’imagine qu’elle va finir sa trilogie déjà entamée avant de se lancer dans ce projet. Tu risques d’attendre longtemps après le livre (quoi qu’elle écrit assez vite, notre Élisabeth).

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  • 11 décembre 2007 à 10:27
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    bin, elle dit que la trilogie prévue est pas vraiment entamée, parce qu’elle disait que j’avais bin en masse le temps de relire tyranaël entre reine de mémoire et cycle-deux-de-presque-reine-de-mémoire. mais, peut-être qu’elle pense que je lis vraiment vite?

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