Le salon des pirates

Ainsi, vous croyez que Dominic Bellavance ne mérite pas votre argent.

Vous êtes au bon endroit!

Bienvenue au Salon des pirates!

Le lieu par excellence pour badiner tout en se moquant des créateurs (créatures?) et de leur hypothétique pauvreté.

L’ambiance est déjà au rendez-vous, puisque Barbe-Bleue, Jambe-de-Bois et Anne Bonny sont déjà assis autour de la table avec de bons verres de rhum.

On se joint à eux?

Barbe-Bleue : Bienvenue, moussaillon! Alors, on pirate des livres?

Là, vous répondez que oui, puisque vous êtes ici.

Barbe-Bleue : Yarr!

Anne Bonny : Quelle joie de pouvoir obtenir des livres n’importe quand, pour gratissss! N’est-ce pas que c’est vrai, moussaillon?

Là encore, vous répondez que oui, c’est bien commode de pouvoir pirater.

Jambe-de-Bois : *Burp!* Me ferais bien remplir ce pichet de rhum! Barman!

Barbe-Bleue : T’en as les moyens. Les consommations coûtent 8 $ l’unité, ici. C’est cher et abusif, mais les compagnie d’alcool méritent qu’on les encourage. Pas vrai?

Bien sûr, oui, que vous répondez, puisque vous n’avez jamais volé de bière ou quoique ce soit d’autre dans une discothèque.

Anne Bonny : Alors? C’est quoi votre histoire à vous, moussaillon?

Jambe-de-Bois : Oui! Votre histoire!

Barbe-Bleue : Yarr!

Eh bien, vous hésitez un peu, puis vous révélez que vous avez téléchargé illégalement ou distribué un livre numérique de Dominic Bellavance sans son consentement.

Barbe-Bleue : Il le mérite sûrement.

Anne Bonny : Les artistes sont tous riches, c’est bien connu.

Vous répondez que c’est sûrement vrai pour une minorité d’artistes, mais que la plupart du temps, les écrivains ne font que des granules avec leurs redevances. Vous savez au moins cela.

Barbe-Bleue : Bien fait pour eux. Ils avaient juste à devenir soudeurs ou banquiers s’ils voulaient accumuler des pécules.

Jambe-de-Bois : Ou boucaniers.

Anne Bonny : Ou boucanières.

Barbe-Bleue : Ils vivent dans un pays riche et sont capables de pratiquer leur art. De quoi se plaignent-ils?

Voulant changer le sujet, vous leur demandez s’ils aiment généralement les livres qu’ils piratent et, si possible, de faire vous quelques recommandations.

Jambe-de-Bois : Aimer? Dans le sens qu’on aime accumuler du butin?

Anne Bonny : Je pense que ça voulait dire lesquels t’as le plus aimé lire. En voilà un drôle d’oiseau de mer!

Jambe-de-Bois : Lire? LIRE? Ha! ha! Elle est bonne, celle-là!

Barbe-Bleue : Yarr!

Jambe-de-Bois : Pourquoi on lirait des livres? On est bien trop occupés à PIRATER!

Barbe-Bleue : Et pour ça, il faudrait d’abord savoir lire, moussaillon.

Vous reculez d’un pas, incertain de vouloir continuer votre discussion avec ces gens. Si vous croyez que les auteurs ne méritent pas votre argent, vous croyez au moins qu’ils méritent votre respect. Un peu. Et c’est pourquoi vous prenez la peine de lire leurs oeuvres et de participer à la « vie littéraire », même si vous avez choisi de ne pas ouvrir votre bourse.

Poliment, vous saluez vos convives et vous éloignez de leur table, assailli par le doute. Voulez-vous vraiment faire partie de cette confrérie de pirates illettrés? Ou souhaitez-vous plutôt qu’on vous considère comme un lecteur?


Comment puis-je me faire pardonner?

Ainsi donc, vous avez piraté un de mes livres… Au moins, vous êtes honnête, je vous accorde ça.

Si vous désirez vous faire pardonner tous vos péchés, il existe une solution efficace : vous pouvez acheter une copie authentique du livre que vous avez piraté. En plus de rétablir votre bon karma, cette bonne action rendra votre geste complètement légal. Merveilleux, n’est-ce pas?

Commencez par ici…

… puis assurez-vous d’acheter une copie numérique du livre que vous avez piraté, soit auprès de Dominic Bellavance, soit auprès d’un libraire.

Après avoir complété votre achat, les portes de l’enfer se refermeront un peu, pour vous.


C’est trop cher! Que puis-je faire d’autre?

La seule autre solution légale consiste à effacer vos fichiers piratés. Que voulez-vous? Le droit d’auteur, ce n’est pas une blague, et les créateurs ont le droit d’exiger d’être payés. Exactement comme les travailleurs ont droit à leur chèque de paie le jeudi.

Mais comme vous êtes un pirate, je me dis que vous vous en foutez sûrement… Et donc, je vous offre des solutions de rechange qui pourraient, à la limite, rétablir un petit peu votre bon karma, sans pour autant que cela rende votre geste légal.

Solution 1 : Vous pouvez me verser un don, pour m’encourager à continuer même en sachant que mes oeuvres circulent librement sur le Web. Il faudrait idéalement que ce don soit supérieur à 1 $, pour éviter que les frais Paypal grugent tout.

Solution 2 : Vous pouvez m’écrire un message pour vous excuser d’avoir piraté mes oeuvres. Veuillez essayer de ne pas faire trop pitié. Après tout, vous saviez exactement ce que vous faisiez.

Solution 3 : Vous pouvez faire un effort pour aider à promouvoir mes oeuvres. Par exemple, en faisant une critique du livre piraté sur votre blogue ou sur les réseaux sociaux (Goodreads, Facebook, Twitter, etc.). Le bouche-à-oreille est précieux pour les auteurs… presque autant que l’argent. Note : Évitez de révéler, dans votre critique, que votre copie a été obtenue illégalement. Ce serait la moindre des choses.

Solution 4 : Abonnez-vous à ma liste de diffusion. Vous serez alors informé sur mes activités et mes nouvelles parutions. Peut-être que cela vous incitera à acheter une copie légale, la prochaine fois.

Solution 5 : Finalement, vous pouvez laissez un commentaire de pirate au bas de cette page. Pour qu’il rétablisse un maximum de bon karma, votre message doit répondre à ces 3 questions :

  • Quel livre avez-vous piraté?
  • Pourquoi croyez-vous que Dominic Belavance ne mérite pas d’argent pour cette création?
  • Qu’allez-vous acheter avec l’argent économisé/volé?

Illustration du pirate © Erik Mallinson, utilisée sous la licence Creative Commons.

10 avis sur « Le salon des pirates »

  • 22 octobre 2015 à 11:39
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    Bonjour Dominic,
    Je regrette presque de ne pas avoir piraté votre livre pour avoir le plaisir de me racheter avec des suggestions aussi intelligentes, bienveillantes et humoristiques.
    Beau succès,
    Line Clair.

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  • Ping :Chers lecteurs, vous m'avez livré un message TRÈS clair • Dominic Bellavance, écrivain

  • 28 février 2019 à 9:44
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    Bonjour Dominic,
    je n’ai rien piraté mais j’adore l’idée d’un lien secret menant à un coin des pirates.
    Je suis tombé dessus par hasard. Du coup je me retrouve abonné à une newsletter, avec un modèle de document word et une forte envie d’acheter un livre !
    Bien joué capitaine Bellavance.
    Au plaisir d’une autre rencontre fortuite.
    Mehdi

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  • 23 novembre 2019 à 10:57
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    Ah ah trop drôle! J’ai ma copie papier achetée sur Amazon (en même temps que Comment écrire plus), mais envoyant l’URL je n’ai pas pu résister à venir voir qui se tenait au salon. Aucun pirate, apparemment. Je te paie un latte par PayPal, parce que j’ai bien aimé avoir ces deux livres avec moi pour me donner le petit boost de confiance pour entreprendre la rédaction de mon premier manuscrit.

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  • 2 juillet 2020 à 14:29
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    Ahaha j’adore!
    J’ouvre mon livre « Comment écrire plus », je regarde la table des matières et je vois en gros «
    Pirate? » dans la page d’avant… Pas le choix d’aller voir le lien!
    J’adore! Ma mère se demande pourquoi je ris autant toute seule… Mais l’idée du lien est excellente! Tout comme tes livres Dominic!

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  • 18 septembre 2020 à 10:06
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    Hahaha! J’étais curieuse de voir ta section pour les pirates. J’ai ma copie en bonne et due forme, mais ça donne presque envie de « parrainer » un pirate, dans le style des breuvages qu’on peut parfois payer et qui seront donnés au suivant dans un café. Le premier qui choisis la « solution 5 », je le parraine en faisant un don à sa place, car tes livres sont très utiles. :D

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  • 16 avril 2022 à 2:52
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    Bien joué . La curiosité m’a amené ici, sur cette page . Et m’a fait profiter d’un bonus inattendu. Merci
    Voici donc le 101 ° inspirant.

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