J’essaie souvent de trouver des méthodes plus amusantes, pour élaborer mon univers, que seulement énumérer des choses ou des faits.

Quoi de plus plate que de se créer un fichier Word et le nommer tel_village.doc, et y décharger toute l’information relative à Tel Village.

Ça ressemblerait à ça :

Tel Village est composé de X habitants. Le monde vit de telle façon. Ils s’habillent de telle façon. Ils survivent en travaillant dans tels ateliers. Ils se nourissent avec du gruau au ketchup. Bla bla bla… et bla.

Garocher de l’information sur papier, ça ne stimule pas les neurones.

J’ai donc opté pour une nouvelle approche, dans l’élaboration de mon plan pour Reconquêtes.

Au lieu de segmenter mon information par lieu, comme je fais habituellement (ie. décrire un pays, puis les villages, puis les lieux géographiques), je vais y aller par thèmes.

Je vais commencer par la mode et les costumes.

Pour trouver comment le monde dans Reconquêtes va s’habiller, j’ai engagé une designer nommée Paule Delphine, qui a déjà travaillé sur plein d’autres livres excitants. Elle est française, est un peu snob mais sympathique quand même. Le plus important : elle adore l’univers de Reconquêtes. Elle a trippé sur la série Alégracia et elle veut que le prochain livre dans cet univers botte des culs. Et comme je la paie très cher, elle va me designer des costumes superbes.

Évidemment, Paule Delphine est fictive.

Mais ce n’est pas grave! Ça ne m’empêche pas de l’interviewer, dans un long document Word, pour savoir ce qu’elle prépare pour les personnages de Reconquêtes. Elle va penser à tous les détails comme les influences du passé, la profonde signification des couleurs, l’ergonomie, etc., et surtout les aspects que moi, Dominic Bellavance, qui ne connait rien à la mode, n’aurait même pas osé imaginé.

Pourquoi? Parce qu’en étant écrivain, je suis capable de me mettre dans la peau des gens qui ont des passions différentes des miennes. C’est le « pouvoir spécial » de tous les auteurs, alors, je me le demande : pourquoi se limiter seulement à la vraie écriture pour utiliser ce « pouvoir spécial »? Servons-nous-en pour le plan!

OK, j’ai ma méthode a peut-être l’air marginale, mais je suis certain à 100 % que ça va fonctionner.

Et c’est beaucoup plus amusant que d’énumérer des trucs.

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Méthode créative : les simulations d’entrevues
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6 avis sur « Méthode créative : les simulations d’entrevues »

  • 29 janvier 2009 à 12:31
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    J’utilise cette méthode moi aussi, et ça peut donner des trucs intéressants lorsqu’on a besoin d’inspiration (autrement, moi je préfère les listes… plus facile à consulter lorsqu’on cherche une info).

    Mais je voudrais savoir pourquoi tu t’inventes une designer de mode contemporaine qui lit tes livres, plutôt que d’interviewer une artisane du monde de Reconquêtes, qui a commencé comme apprentie alors qu’elle n’avait que 12 ans, qui à ensuite habillé la noblesse pendant plusieurs décennies (et qui, incidemment, a lancé la mode des jupes gargantourlets, dont l’ourlet fait environs 1 fois et demi la longueur de la jupe) et qui termine maintenant sa carrière en enseignant dans une école de design d’une grande ville? (Je parle hypothétiquement, là, je ne connais pas ton univers…)

    Il me semble que les informations qu’elle peut te donner seront plus « vraisemblables » que celle d’une designer qui ne connaît, après tout, pas grand chose de ton monde excepté ce que tu as bien voulu lui en dire. La première te donne une information de première main, la deuxième, elle, t’aide à « inventer » un truc potable…

    Enfin, c’est juste mon avis ;)

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  • 29 janvier 2009 à 12:38
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    Et un autre point (coudonc, je suis bien mémère aujourd’hui)… Si ton histoire n’est pas raconté du point de vue d’une designer de mode, fait attention pour ne pas développer trop de détails que tes personnages ne remarquerait pas… Ça casse toujours la narration lorsque l’auteur glisse une information qui ne cadre pas du tout avec ce que les protagonistes remarqueraient. Et lorsqu’on prend la peine de développer un aspect de notre monde, ça prend beaucoup, beaucoup de discipline pour ne pas glisser dans notre texte un détail qui n’a pas d’affaire là mais que l’on trouve oh! trop délicieux et bien pensé pour le laisser de côté…

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  • 29 janvier 2009 à 13:01
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    Je me suis posé la question, à savoir si j’utiliserais une artisane de mon univers pour personnifier mon designer. Ça causait problème, surtout parce que l’artisan, contrairement à ce que tu entends, ne connais pas tout de mon univers : elle vit dedans. Vu que mes personnages n’ont pas Internet et que les déplacements sont difficiles, elle ignorerait, en toute logique, ce qui se passe chez le voisin. Et elle ne pourrait pas designer des vêtements qui ne comportent… aucun design (voire : qui sont strictement utilitaires).

    Il me faut quelqu’un ayant une vision omnisciente (quelqu’un à qui je pourrais parler pour vrai et qui connaitrait tout tout tout du livre), donc techniquement, la designer d’aujourd’hui serait mieux placée pour jouer ce rôle. Elle doit TOUJOURS se justifier quand elle choisi tel matériau, parce qu’il faut que ça marche avec l’univers. Un peu comme si elle costumait mes personnages pour un film.

    Aussi, mon but n’est pas nécessairement de tout calquer les détails de mon entrevue dans l’histoire. Ça me sert à fouiller un peu plus profondément dans divers sujets, et ici c’est par le biais de la mode.

    Si ma designer me dit : « Le peuple X a banni la couleur mauve de leur habillement depuis que le sorcier Y, qui s’habillait toujours de cette couleur, ait assassiné la fille du roi. », je sais maintenant qu’un sorcier Y aurait assassiné la fille du roi…

    Je creuse, tout simplement.

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