Être romancier à temps plein comporte sa dose de risque.

J’en suis à mon deuxième mois. J’écris entre 800 et 1200 mots par jour, ce qui n’est pas si mal. Dans le livre Écriture, Stephen King explique qu’il en produit 2000 quotidiennement. La différence, c’est qu’il rédige tout durant l’avant-midi. Moi, je dois caresser mon clavier le matin, l’après-midi et parfois le soir.

Au bout de deux heures ininterrompues, la fatigue s’attaque à mes neurones. Je dois prendre des pauses et quand je reviens, je m’enfonce la tête dans les couvertures du lit en restant assis sur ma chaise (oui, je réfléchis maintenant comme une autruche).

Ce symptôme empire avec le temps. Après deux mois d’isolation, la crasse s’accumule dans mon cerveau. J’ai envie de voir du monde, de m’aérer l’esprit. Je veux nettoyer tout ça et recommencer avec des idées propres.

Pour remédier au problème, j’adhère au principe de la jachère. Je commence à travailler au CHUL dès demain. Deux jours par semaine. Ça va me permettre de décrocher un peu et de réduire mes angoisses budgétaires.

Je crois même que ce sera bénéfique pour l’écriture.

Le principe de la jachère
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5 avis sur « Le principe de la jachère »

  • 21 juin 2007 à 11:23
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    Tu vas travailler avec quelqu’un de formidable! chanceux ;)

    C’est vrai que l’inspiration, c’est dure de la forcer. Ca doit pas être évident..

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  • 21 juin 2007 à 16:48
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    T’es un auteur, pas une usine à saucisses, c’est normal de devoir prendre du repos !

    Quelque chose que tu pourrais essayer, aussi, (ça marche pour moi, mais j’écris pas!) c’est de travailler dans des endroits différents… genre, travailler chez toi, travailler sur une terrase, travailler ailleurs, bref..!

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  • 21 juin 2007 à 20:00
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    Allo Dominic,

    Le plus difficile dans mon cas c’est de trouver du temps et de savoir exactement quoi écrire (comment ma scène va se terminer, etc.) J’ai de la difficulté avec la planification. Mais lorsque c’est le temps d’écrire, proprement dit, Je fais environ 1000 mots par heure. Alors il va s’en dire que d’aller passer trois heures au Tim Horton, c’est très lucratif (pour ce qui est du nombre de mots!) Bon, le résultat est un brouillon de quelques miliers de mots et il reste encore beaucoup de travail, mais sinon ça coule assez facilement. Il faut dire qu’avec un petit bonhomme de trois ans, j’optimise pas mal le temps que je peux consacrer à l’écriture!

    Allez, à la prochaine.

    Alexandre

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  • 23 juin 2007 à 11:45
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    J’ai toujours eu l’habitude de me déplacer dans les cafés pour faire ma correction papier. Ça travaille mieux, j’ai moins de distractions. Pour le reste, je devrai considérer l’achat d’un ordinateur portable.

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