Récemment, Mathieu Fortin et Élisabeth Tremblay se questionnaient sur la pertinence de transmettre leurs bons coups sur leur blogue. Les deux sont écrivains, les deux ont eu d’excellents chiffres de vente ces derniers temps (c’est ce que j’ai cru comprendre). Ils se posaient la question suivante : « Devient-on chiant quand on se vante de ses succès sur le Web »
Sérieusement, mettons quelque chose au clair tout de suite.
Ceux qui réussissent en écriture le méritent. Oui, les coups de chance existent, mais si quelqu’un parvient à tirer quelque chose de bon du travail d’auteur, de grâce, DITES-LE! Soyez une source d’inspiration pour les autres. On entend tellement d’histoires d’horreur, d’artistes déchus qui ont été terrassés par le découragement. Et vous devriez la fermer quand vous réussissez enfin à faire l’épicerie durant une année avec vos droits d’auteurs?
Au Québec, on a toujours la maudite tendance à démoniser le succès, sans doute à cause du complexe d’infériorité qu’on a hérité dans le siècle dernier. Eh bien, ces défaitistes, qu’ils se taisent! Si un auteur réussit, ce ne sera [probablement] pas à cause d’un coup de chance. Tous les écrivains que je connais et qui gagnent leur vie avec leur métier, ils TRAVAILLENT. Et je me permets d’ajouter : ils travaillent en CRISSE. Si jamais ils signent un gros contrat, si jamais ils empochent le gros chèque, si jamais leurs chiffres de vente prennent tellement de place sur le papier qu’ils ont dû vider trois stylos juste pour nous écrire le nombre, j’espère qu’ils vont nous en parler! Je veux tout savoir! Je veux partager votre bonheur; j’ai besoin de savoir que les engrenages tournent autour de moi, que certains confondent les sceptiques et vainquent la misère.
Parlez-en! Parlez-en souvent!