J’ai enfin réussi à noircir la dernière page de mon cahier Canada.

Le résultat : 32 pages de chaos et d’effervescence.

La moitié des idées rassemblées dans ce document vont se retrouver aux poubelles. C’est correct. Ça fait partie de l’exercice.

La prochaine étape

Maintenant que ce cahier est plein, je dois le « décoder ». Relire chaque ligne et en tirer la substantifique moelle pour améliorer le plan du roman Les vieilles rancunes.

Le plus important : transférer chaque idée dans mon document Scrivener. Sinon, je risque de les oublier.

Je retourne ainsi à la page 1 du cahier Canada et j’évalue si mes idées méritent leur place dans mon livre.

C’est bien rare que j’élimine complètement une ligne. Si je décide de rayer une phrase ou deux, c’est habituellement parce que, plus loin dans mon cahier Canada, j’ai trouvé une meilleure idée qui rend celle-ci obsolète (et dans ce cas, je dois me souvenir d’avoir trouvé un meilleur truc).

Je relis donc tout, armé d’un stylo.

Quand je garde une idée, je trace une ligne rouge dans la marge, à gauche, comme ceci :

Idée approuvée

Si le paragraphe est élagué, je le marque d’un « X » :

Idée rejetée

(Bon, il faut croire que la ligne marquée du mot « Important! » l’était pas tellement…)

Chaque fois que je garde une idée, je la retranscris dans mon document Scrivener en lui donnant une forme concrète. Cette idée peut devenir un élément du plan narratif, une fiche de personnage, une carte, une tâche ou une note.

D’autres formes sont aussi admises, mais ces 5 éléments sont ceux qui reviennent le plus souvent, à cette étape.

Voyons à quoi ils ressemblent.

Un élément du plan narratif

Lorsqu’un paragraphe du cahier Canada se traduit presque littéralement en scène qui aura lieu dans le roman, je crée un dossier (s’il s’agit d’un chapitre) ou une fiche de texte (s’il s’agit d’une scène). Je prends évidemment la peine de détailler ce qui devra se passer dans le passage en question, grâce à une note ou à une tâche.

Un nouveau chapitre

Ci-dessus, un nouveau chapitre intitulé « Les enfants de Raïna Tressindel ». Cependant, ce titre ne sera utile qu’à moi : dans Le fléau de Roc-du-Cap, les chapitres à l’intérieur du livre sont uniquement marqués d’un chiffre.

À l’intérieur de ce dossier se trouve un document texte dont j’ai changé l’icône pour une case à cocher. Ce document est exclu de la compilation. Pour moi, ça devient une tâche.

Ce qu’il contient :

Contenu de la tâche

Scusez pour les traces rouges. Spoilers.

Bref, le texte est presque littéralement ce qui se trouvait dans mon cahier Canada.

Une fiche de personnage

Souvent, je crée de nouveaux protagonistes, et la meilleure façon de les dépeindre, c’est de créer une fiche de personnage.

Pour ce document, j’ai adopté le modèle de Rachel Aaron, qu’elle détaille dans son livre 2k to 10k: Writing Faster, Writing Better, and Writing More of What You Love. (Cela dit, pour moi, c’est impensable d’écrire 10 000 mots dans une journée, et je ne prêche pas l’écriture rapide.)

Le livre m’a tout de même appris quelques trucs, dont les éléments essentiels à mettre dans une fiche de personnage (pour ce projet, en tout cas).

Pour le moment, j’ai seulement quelques fiches de créées :

Personnage du roman Les vieilles rancunes

Mon modèle de fiche ressemble à ça :

Modèle de fiche de personnage

Notez que je trouve ce modèle adéquat pour la série Le fléau de Roc-du-Cap. Mais il diffère totalement pour d’autres romans. Si on regarde mon projet NAP, une fiche de personnage va plutôt ressembler à ceci (et ce n’est que 5% des infos) :

Fiche de personnage dans NAP

Bref, il faut savoir s’adapter selon les exigences de son projet.

Une carte

Parfois je décris des lieux, et la meilleure façon pour moi de garder les informations consiste à créer des « fiches de lieux » (similaires aux fiches de personnages) et à intégrer les lieux en question dans un document Scapple.

Zoom sur Roc-du-Cap

Malheureusement, les bouts intéressants seraient trop spoilery, donc on va se contenter de cette image.

Une tâche

Souvent, une idée dans mon cahier Canada ne se traduit pas nécessairement en scène directe ou en chapitre, mais plutôt en « quelque chose qu’il va falloir faire à un moment donné ». Ça devient donc une tâche.

J’ai 2 types de tâches : les tâches générales et les tâches liées à un chapitre.

Les tâches générales s’appliquent à tout le livre ou doivent être appliquées quelque part, sans nécessairement que je sache où. Je me réserve un dossier (exclu de la compilation) au début de mon roman pour entasser ces documents.

Tâches générales

Celles marquées d’une étoile devront être réglées avant que ne commence la rédaction en tant que telle.

La plupart des tâches sont cependant liées à un chapitre :

Des tâches dans un chapitre

Ici, les éléments avec une icône de case à cocher sont des tâches, tandis que les « documents blancs » sont des scènes réelles qui seront éventuellement remplies.

Une note

Très souvent, les idées entassées dans mon cahier Canada viennent bonifier un élément déjà en place (une scène ou une tâche, le plus souvent). J’utilise donc la partie « Notes du document » pour retranscrire mes informations.

Ici, la note de la scène intitulée « Damian grimpe sur la structure d’un théâtre extérieur » :

Note sur une scène

Je précède toujours mes notes d’un timestamp, qui me permet de situer chacune de mes interventions dans le temps. Le raccourci sur Mac est Command + Shift + Alt + D.

Il me reste donc quelques jours de travail

Je ne veux rater aucun détail, donc je prends vraiment la peine de tout retranscrire le cahier Canada et d’ajouter les idées nouvelles qui me passent par la tête pendant ce travail. Car il y en a beaucoup, et c’est la beauté de la chose.

En passant, si vous avez vous-même développé des stratégies pour préparer votre écriture, n’hésitez pas à en parler sur votre propre blogue! C’est le genre de chose que j’adore lire (et dans bien des cas, ça pourrait m’être utile, comme je suis encore en pleine préparation d’écriture).

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Après le cahier Canada, le plan d’écriture concret
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