Jeudi à midi, j’ai publié mon message pour l’évènement #libertédelecture organisé par le festival littéraire Québec en toutes lettres et la Bibliothèque de Québec. J’ai simplement exprimé comment je voyais la lecture en général, ce qu’elle apportait pour moi.

« Un moment de lecture, c’est une fragile petite bulle qu’on sème pour faire germer de grands envols. »

J’ai accompagné mon message de cette image :

Ma libertedelecture

L’expression « fragile petite bulle » pourrait être interprétée dans son sens terre-à-terre. Quand on lit, on est dans sa bulle, on s’enfonce dans les mots, et – ne racontons pas de mensonges – ça se fait souvent au détriment de notre vie sociale. « Fragile » parce que les stimulus extérieurs sont nombreux : téléphone, Internet, amis, bébé qui pleure, voiture qui fonce sur notre maison et qui déracine un arbre au passage (fait vécu). Bref, ce n’est pas toujours évident. Il faut quasiment se dresser une muraille.

Mais si la lecture nous isole quelque temps, on en sort différent, grandi.

J’ai toujours senti que les gens qui lisent avaient ce petit éclat dans le regard. Une lumière de culture, d’intelligence et de curiosité.

* * *

Pour respecter le thème de la littérature québécoise, j’ai inséré dans l’image les tranches des livres qui m’ont le plus marqué. Ce ne sont pas nécessairement les « meilleurs » livres, juste ceux qui ont laissé une forte empreinte dans mon parcours.

Voici les raisons qui justifient mes choix :

Aliss, de Patrick Senécal : LE livre qui a tout changé. Avant 17 ans, je ne lisais pas énormément. Comme bien du monde, mes lectures obligatoires du secondaire m’ont laissé une impression amère, et je croyais que 100 % des livres publiés étaient arides. J’ai emprunté ce livre à ma soeur, et j’ai été aspiré. Aliss a été pour moi l’oeuvre passerelle qui m’a mené à un univers de découvertes.

Le journal d’Aurélie Laflamme, d’India Desjardins : Un plaisir absolument non coupable. C’est crédible, c’est bien raconté, c’est drôle, bref, ça mérite tous les éloges qu’on donne à cette série. C’est d’autant plus assez rare que je suive une série alors que les tomes ne sont pas tous publiés. Mais pour Aurélie Laflamme, j’ai fait une exception.

Les deuxièmes, de Zviane : J’adore la BD indépendante, particulièrement celle d’ici. Je lirais ça matin et soir. Cet album de Zviane, bien construit et original, est d’après moi ce qui se fait de mieux dans le genre.

Un ange cornu avec des ailes de tôle, de Michel Tremblay : Un livre lu au bon endroit, au bon moment, soit à l’Université Laval, alors que je suivais mes cours en création littéraire et que je me cherchais un peu. Ce recueil m’a fait un bien immense.

Volkswagen Blues, de Jacques Poulin : Lu dans le même contexte que le livre précédent, alors que j’étais un peu déprimé. Le remède parfait pour se remonter le moral.

Chronoreg, de Daniel Sernine : Lu alors que j’écrivais Les limbes des immortels. Je travaillais sur une histoire de science-fiction dans laquelle existait une pilule qui permettait de voyager dans le temps. Je savais que dans Chronoreg, il y avait un concept similaire. J’avais donc le devoir moral de lire cette histoire pour éviter de répéter la même chose, et aussi pour me cultiver sur le sujet. J’ai découvert là un joyau de SF qui m’a soufflé.

6, chalet des brumes, dirigé par Luc Dagenais : J’aime les livres humoristiques, mais rares sont ceux qui provoquent des éclats de rire aux trois phrases. La partie écrite par Dave Côté a eu cet effet. Je n’ai jamais autant ri avec un livre. (Cela dit, les autres parties sont aussi excellentes.)

Le vide, de Patrick Senécal : Deuxième roman de cet auteur qui se retrouve dans cette liste. Le vide m’a complètement absorbé. J’aimais le thème, la construction du récit, les personnages. Ça tombait en plein dans mes cordes.

La taupe et le dragon, de Joël Champetier : Comme bien du monde, je m’ennuyais de la série Firefly, et dans ce roman, j’ai eu l’impression de me retrouver dans cet univers. Mais il n’y avait pas que ça, évidemment.

Paul à Québec, de Michel Rabagliati : Lu à deux reprises. J’ai pleuré comme une madeleine chaque fois.

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N’oubliez pas que vous pouvez encore participer à l’activité #libertédelecture jusqu’à dimanche à 17h. Vous pourriez gagner 100 $ en livres numériques. Tous les détails se trouvent sur la page de l’évènement Facebook.

Mes 10 lectures marquantes pour ma #libertédelecture
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