J’aimerais remercier tout le monde pour les mots d’encouragement. C’est vraiment agréable d’être entouré de gens aussi sympathiques.

Ma motivation était à terre, mais je recommence à prendre du poil de la bête. Ma période de remise en question était nécessaire. Avec le projet que j’ai signé en 2010 et que j’ai dû abandonner dernièrement, ma carrière vient de prendre un nouveau tournant.

Oui, j’avais espoir de faire quelques dollars avec ce contrat. Cette maison d’édition produit des titres dont les ventes dépassent souvent les 10 000 copies, et c’est pourquoi j’ai choisi d’écrire à temps plein à partir de l’automne 2010. Le succès n’était pas assuré, mais il était probable.

Sauf que là, mes plans ont changé.

Il est évidemment hors de question que je continue à temps plein dans cette branche. C’est trop risqué. Je me suis inscrit à l’Université Laval au certificat en rédaction professionnelle. Je commencerai à l’automne et finirai (on l’espère) à l’hiver 2011 pour obtenir un baccalauréat multidisciplinaire.

Pour la suite… je ne sais pas.

Je pourrais travailler. J’ai une bonne formation en multimédia, mais je me suis tellement concentré sur mes textes, ces dernières années, que j’ai l’impression d’avoir perdu mes acquis en programmation (c’est surement faux, mais je dois me convaincre du contraire).

Je pourrais aussi poursuivre mes études et faire la maitrise en création littéraire. Cette perspective m’intéresse énormément, bien qu’elle ne garantisse pas l’emploi immédiat, comme la plupart des cours de littérature.

Le choix du cerveau serait le multimédia; l’écriture serait celui du cœur.

Quoi qu’il en soit, je me réserve les mois estivaux pour écrire. J’ai commencé un roman assez fucké, tellement que je me demande si quelqu’un d’autre que moi pourra l’apprécier. Mais je vais le continuer. Juste pour voir où ça mène.

Errons.

Tomber de haut et s’écraser au milieu d’une intersection

9 avis sur « Tomber de haut et s’écraser au milieu d’une intersection »

  • 23 mars 2011 à 13:40
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    Rédaction professionnelle + multimédia c’est une super bonne combinaison pour être rédacteur web, concepteur multimédia ou tout plein d’autres options. En plus, c’est un milieu dans lequel c’est facile de travailler à la pige (surtout si tu prend 2-3 ans pour travailler en grosse boîte avant de te lancer), ce qui est parfait pour faire de l’écriture « on the side ».

    Quitte à sonner matant à fond: bonne chance dans tes études (hihihi!)

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  • 23 mars 2011 à 18:39
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    J’suis allée acheter ton livre aujourd’hui juste parce que j’aime ton blogue. J’aime les gens qui mettent leurs tripes sur la table. C’est inspirant.

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  • 23 mars 2011 à 19:58
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    J’aime pas le titre, c’est trop négatif. Faire, un choix: c’est positif. Tu es un très bon écrivain. Choisir une carrière, ce n’est pas facile. Trouver un métier qui nous convient, c’est ardu, normal de se réorienter avec le temps.
    Je connais très peu de gens qui ont un chemin droit sans changement de cap.

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  • 23 mars 2011 à 21:41
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    Annie : C’est probablement ce genre de métier que je vise, rédacteur en multimédia. Il y a de la demande à Québec.

    Isabelle : Je suis d’accord, c’est normal de changer de cap. Sauf ce genre de chose m’est arrivé plusieurs fois… des changements quand même majeurs et radicaux. J’ai hâte de pouvoir jouir d’un peu de stabilité. Mais ça viendra bien un jour.

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  • 23 mars 2011 à 21:58
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    Julation : Merci beaucoup et bonne lecture! Pour les tripes, je devrais redevenir plus positif dans les prochains jours.

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  • 5 avril 2011 à 10:16
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    Je pourrais travailler. J’ai une bonne formation en multimédia, mais je me suis tellement concentré sur mes textes, ces dernières années, que j’ai l’impression d’avoir perdu mes acquis en programmation (c’est surement faux, mais je dois me convaincre du contraire).

    (…)

    Le choix du cerveau serait le multimédia; l’écriture serait celui du cœur.

    Ces deux choix ne sont pas forcément contradictoires. Le milieu du multimédia, et le web en particulier, manque de gens qui savent écrire. Une formation technique constitue un atout réel. Fais le tour de toutes les boîtes de communication et de publicité de Québec, et offre-leur tes services comme rédacteur web.

    M’étant retrouvé dans une situation comparable à la tienne il y a de cela un siècle ou deux, j’ai fait le choix d’aller en journalisme. Un mélange de coeur et de raison, parce que je n’ai vécu que de ma plume pendant près de 15 ans; et après avoir essayé autre chose, je retourne en ce moment même à un curieux mélange de traduction, de rédaction professionelle, de (peut-être) lancement d’un nouveau magazine et d’un retour tardif à la littérature.

    Bref, vivre de sa plume ne signifie pas forcément faire de la littérature; et avoir des contrats bien payés donne aussi la liberté de prendre plus de temps pour écrire des trucs plus fignolés et plus personnels, si c’est toujours ce que tu veux. Si fixer,dès le départ, l’objectif de vivre comme écrivain, c’est se mettre une pression énorme, qui a toutes les chances de te mener au découragement. Autant commencer à mi-temps et passer « pro » si jamais tu y tiens toujours et que les circonstances le justifient.

    Le seul ennui de la rédaction pro, c’est que si j’ai écrit des centaines de milliers de mots ces dernières années, c’étaient toujours des textes courts. Quand les commandes ne dépassent que rarement les 500 ou 1000 mots, on apprend à aller à l’essentiel. Maintenant, je pourrais te boucler un petit roman en 10,000 mots et te réécrire Le Seigneur des Anneaux en 36,000! Bref, il faut réapprendre la prolixité.

    Un dernier détail: Une maîtrise en création littéraire? Mais que diable penses-tu encore y apprendre? Demande plutôt au département de te donner un doctorat honoris causa, t’as sans doute déjà plus de lecteurs que tous leurs diplômés réunis!

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  • 6 avril 2011 à 11:00
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    Merci pour ton commentaire plein de bon sens, Philippe. Je crois qu’il y a plus de chances pour que j’aille sur le marché du travail après mon bacc. Ça dépend de plusieurs données. Je pourrai voir une fois rendu là.

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  • 14 avril 2011 à 18:46
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    J’ai une petite idée de ce qui peut te passer par la tête. ;)

    Le multimedia c’est intéressant, et si tu aimes l’interactivité, le monde des médias interactifs a besoin de gens qui savent écrire.

    Par exemple, une nouvelle profession émerge dans le milieu des jeux vidéos: le narrative designer. C’est un poste spécifique pour la conception des histoires dans les jeux, de plus en plus en demande. (Pense Mass Effect, Heavy Rain…)

    Le transmedia est aussi super intéressant, avec des trames narratives multiplateformes (web, roman, ARG, télé, etc.). Décliner une histoire sur plusieurs médias, ce n’est pas donner à tout le monde, mais avec l’expérience que tu as, je ne serais pas inquiet pour toi.

    Je suis actuellement une formation (intensive) à L’inis (http://www.inis.qc.ca/) pour devenir concepteur-scénariste en médias interactifs… Si ça t’intéresse et que tu as des questions, fais-moi signe! ;)

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