Un nouveau voyage dans deux jours

Mercredi matin, je pars pour le Salon du livre de l’Abitibi.

À partir de Québec, c’est 12 heures de route. Même New-York est plus proche.

Comme à l’habitude, vous aurez droit à des billets quotidiens (ou presque) sur l’évènement, le tout accompagné de quelques photos. Voyons ce que l’Abitibi nous réserve…

D’ailleurs, je profiterai de mes temps libres pour continuer mon retour sur Boréal 2008.

Dropbox

J’attends encore mon invitation pour participer à la version beta de Dropbox.

Ça m’a l’air d’être d’une application fort utile pour les écrivains, puisqu’elle permet de mettre en commun le dossier d’un ordinateur sur plusieurs postes, ainsi que sur le Web (rendant ainsi vos romans et nouvelles disponibles partout dans le monde pour l’édition, tant que vous disposez d’une connexion Internet.)

En plus, le système gardera toujours un backup de votre travail sur le Web et vous permettra de récupérer le fichier si vous l’effacez par erreur. Pratique!

Je vous suggère d’aller voir la vidéo sur le site officiel de Dropbox. Vous serez surpris de sa simplicité!

Le seul hic : l’application n’est pas encore disponible pour le grand public. Pour le moment, il faut s’inscrire pour la bêta et espérer être choisi pour y participer.

Je croise mes doigts.

Retour sur Boréal 2008, partie 2 : « Quoi!? Une présentation sur les dialogues ? »

Je voulais absolument assister à cette table ronde. Cela insinuait que je devais me lever à 5 h du matin, le samedi, et sauter dans le premier autobus pour Montréal. J’ai réussi à arriver à temps, même si j’ai dû rattraper du sommeil en cours de route.

Comme toujours, Patrick a été à la fois drôle et captivant. Il nous présentait sa vision des choses sur le dialogue, sa façon de l’utiliser dans le roman : ne pas en abuser, être clair, faire en sorte qu’on puisse reconnaitre le personnage qui parle ET son émotion sans utiliser le fameux « dit-il tout en étant fâché ».

Malheureusement, dans toutes ces théories et suggestions, je n’ai pas trouvé d’apprentissages véritablement nouveaux, puisque j’ai eu la chance de bénéficier d’une formation semblable à l’Université Laval avec une spécialiste du théâtre. Les dialogues étaient aussi l’un des aspects sur lesquels j’ai vraiment « buché » sur Alégracia et le Dernier Assaut. Je voulais améliorer cet aspect de mon écriture et, en toute sincérité, je pense avoir réussi à relever le défi, même si cela m’a demandé des efforts considérables en analyse et questionnements (Qu’est-ce qui est efficace? Qu’est-ce qui ne l’est pas? Où sont mes faiblesses? Comment les corriger?). J’ai dû me remettre en question sur plusieurs plans, de là ma plus grande connaissance sur le sujet que l’an dernier.

Patrick a tout de même soulevé un point qui m’a beaucoup intéressé : est-ce que les personnages doivent parler exactement comme dans la vraie vie? Car on le sait, dans la conversation de tous les jours, aucun Québécois (ou presque) ne prononce les « ne » dans une négation. Doit-on alors exclure ce mot dans nos romans?

Pas tout à fait.

Patrick nous explique qu’il n’utilise pratiquement jamais de telles négations dans ses dialogues, sauf pour certains de ses personnages qui sont plus instruits. Même si ces personnes n’emploierait jamais le « ne » dans la vraie vie, ça pourrait passer pour le roman, car un lecteur n’interprète pas les dialogues écrits de la même façon qu’il les interprète à l’oral. Le langage littéraire diffère du langage de tous les jours, même lorsqu’il se veut familier. En ce sens, pour bien formuler ses répliques, un écrivain doit faire preuve de jugement et utiliser son GBS.

Pour ma part, j’ai pris l’habitude d’exclure systématiquement le futur simple pour le replacer par un verbe accordé avec l’auxiliaire « aller ».

— Je vais dormir chez toi demain.
… au lieu de…
— Je dormirai chez toi demain.
… qui sonne un peu trop « Les Feux de l’amour », même si c’est plus court.

Je me permets d’ajouter un aspect du dialogue dont nous n’avons pas discuté samedi. Je crois que le fait d’employer les dialogues au lieu de la narration indirecte, lorsque le texte est bien écrit, aide à rendre nos personnages plus attachants. Pourquoi? Essayez donc, pour le plaisir, de faire dire un jeu de mots à votre personnage en passant par la narration indirecte? Bonne chance! L’humour spontané d’un personnage, ses tics, son choix de mot, son émotion du moment, tout cela en dit long sur sa personnalité! Et ça passe majoritairement par le dialogue.

Il suffit de savoir où et quand utiliser le dialogue pour en tirer le maximum de bénéfice. C’est un art qui s’apprend… avec la pratique.

Retour sur Boréal 2008, partie 1

J’ai eu des doutes durant tout le mois d’avril à savoir si je me rendais, cette année, au congrès Boréal. Les raisons sont nombreuses : ça coute cher (pas le congrès en soi, mais le déplacement, la bouffe et le reste), faut avoir le temps et l’édition de l’an passé m’avait un peu déçu.

Puisque la programmation de cette année me semblait palpitante (et aussi parce les vacances avec la belle-famille ont été annulées), j’ai décidé d’embarquer dans l’autobus pour Montréal.

Comme le dirais Édith Piaf : je ne regrette rien.

Au lieu d’écrire un rapport vague – où je mentionnerais en trois lignes que telle table ronde était intéressante et que telle autre était plate à mourir –, je vais plutôt consacrer un billet entier à chacun des évènements que j’ai jugés dignes d’intérêt. En plus de vous résumer le sujet abordé, je vous donnerai, en prime, mes opinions sur la chose. Car c’est arrivé à plusieurs reprises cette année : je levais la main et je m’insérais dans le débat. Je n’avais plus l’impression d’être le « ti-cul » qui commence à écrire et dont l’opinion n’a aucune valeur.

Je voudrais d’abord et avant tout saluer les organisateurs du congrès pour cette édition que je considère comme étant la meilleure à laquelle j’ai assisté. Je tiens aussi à m’excuser auprès de certains participants pour avoir coupé court à leurs discussions, parfois parce qu’une table ronde commençait, d’autres fois parce que j’avais un autobus à prendre et une autre fois à cause de mon humeur massacrante… En tout cas, je reviendrai là-dessus.

Boréal demain

En fin de compte, je pourrai me rendre à Boréal en fin de semaine! Je ne pourrai malheureusement pas y bloguer en direct puisqu’il faut payer pour bénéficier de la connexion sans fil de Concordia (et l’on devait s’inscrire à l’avance, chose que je n’ai pas faite).

Je promets toutefois de prendre plein de photos et de commenter l’évènement dès mon retour.

La table ronde qui sera la plus intéressante, selon moi : la rencontre de Patrick Senécal sur les dialogues. J’espère ne pas la manquer; elle commence à 10 h et, comme j’arriverai en autobus à partir de Québec, je devrai me lever à 5 h pour y assister. Beurk!