Basculer des vacances vers le mode actif

Nuage de mots de Tu verras, clavier

L’été pluvieux se termine. Un été comme ça, c’est mauvais pour l’humeur mais bon pour le travail (en considérant, évidemment, que le travail n’est pas influencé par l’humeur).

L’écriture intensive, les salons du livre, les lancements, les séances de signatures, tout ça recommencera en automne.

Pour l’instant, j’ai chaud au visage. Je reviens tout juste d’un séjour de 4 jours à Hampton Beach. C’était pas mal plaisant, avec l’océan, la malbouffe, la pêche infructueuse et le toutou gagné dans la « machine à pince ». Sauf que j’ai souvent omis de me mettre la sacro-sainte crème solaire que les dermatologues nous recommandent sans cesse. Et j’ai aussi oublié mes lunettes fumées sur mon visage. Résultat, j’ai le synrôme du raton laveur.

Les vacances à la plage, c’est pas excitant comme visiter un pays sur un autre continent, mais ça génère du temps pour lire. Je m’étais donc apporté quelques livres et j’en ai lu une bonne partie avec grand plaisir.

D’abord, j’ai dévoré Le Loup du Sanatorium de Mathieu Fortin. Une histoire coup de poing avec des dents, du sang, des trippes et du poil. Je ne suis pas toujours d’humeur à lire ce genre de roman d’horreur, mais cette fois-ci, c’est tombé en plein dans mes cordes.

Deuxième lecture : La Légende de McNeil de Jonathan Reynolds. Très bonne histoire. L’auteur s’améliore de livre en livre. J’ai particulièrement apprécié que son intrigue se déroule à Brompton/Sherbrooke plutôt que Silent Valley/Innstown. Ça apporte un petit quelque chose de réel, d’angoissant.

Ensuite, j’ai dévoré Douce moitié de Matthieu Simard. Une belle découverte; je n’avais pas encore lu les oeuvres de Simard autre que les billets sur son blogue personnel. Son demi-roman m’a convaincu d’aller lire ses romans complets.

Finalement, j’ai commencé le deuxième tome d’Arielle Queen, que je terminerai sans doute aujourd’hui.

La semaine prochaine, je m’en vais en Beauce pour garder le chien, pendant que mes parents seront partis en Gaspésie. J’ai fait la même chose l’an passé et ça m’a permis d’écrire comme un débile profond. J’espère atteindre des résultats aussi satisfaisants cette année.

Trop court

Un deuxième commentaire complet vient de rentrer pour Caressez-moi. C’est maintenant officiel : le livre sera allongé d’environ 5000 mots puisque la remarque sur la longueur est revenue, formulée pratiquement dans les mêmes mots.

Outre ce problème, le concept a vraiment l’air de plaire aux lecteurs. J’espère que les éditeurs seront du même avis.

Bébé prématuré

J’ai terminé la première version de Caressez-moi hier. Première version… je pourrais aussi bien dire la « pré-première version », puisqu’il manque encore des gros segments dans l’histoire. C’est bien la première fois que je fais ça : faire imprimer mon tapuscrit pour le faire lire à des amis alors que je le juge moi-même incomplet.

En guise de belle preuve, j’en mets un extrait :

« J’en sais déjà pas mal sur nos quatre canailles, au point de pouvoir anticiper leurs mouvements et paroles comme le ferait si bien [référence geek]. »

Eh oui! Vous avez bien vu. Il y a un patch comme ça, dans la version imprimée.

L’orthographe et la grammaire font dur. Je n’ai même pas pris la peine de passer le texte sous Antidote, ni même d’apporter la moindre révision.

Que m’est-il arrivé, à moi qui ai retravaillé Alégracia pendant des mois et des mois avant d’en montrer quoi que ce soit?

Suis-je malade?

Non. Peut-être juste un peu douteux.

Comme certains le savent déjà, Caressez-moi a une forme inhabituelle. Je pense qu’il est encore trop tôt pour expliquer clairement de quoi il s’agit, mais je ne peux malheureusement pas comparer ce roman (si c’est bel et bien d’un roman) à rien d’autre qui existe dans la littérature francophone… ou presque. La seule œuvre qui me vient en tête et qui pourrait ressembler à ça est un livre d’Anne Hébert. Et j’ai haïs ce roman comme j’haïs voir du vomi autour de ma toilette le lendemain d’un party. J’espère de tout mon cœur que c’est différent.

Je veux donc avoir des rétroactions rapides. Pas des commentaires sur la structure, sur la qualité de l’humour ou sur des détails de cohérence (quoique les bonnes suggestions demeurent toujours les bienvenues). Je veux juste savoir si le concept marche.

Comme ça, si ça fonctionne, j’aurai moins l’impression de perdre mon temps pour faire mes révisions.

Jusqu’à maintenant, j’ai reçu deux commentaires. Le premier vient de Sylvain qui m’a appelé pour me dire qu’il avait adoré les premières pages. Cool! Ma blonde a lu le document au complet en 2 heures et demie. Elle aimait bien le concept, mais trouvait l’histoire trop courte. Elle a probablement raison. Dans son état actuel, le livre fait environ 200 000 signes, ce qui est exactement le 2/5 d’Alégracia et le Serpent d’Argent. Pour une lectrice aguerrie comme elle, ça se doit effectivement se lire en vitesse lumière.

J’ignore encore si je vais rallonger immédiatement. Si ce même commentaire revient pour tout le monde (grands lecteurs et lecteurs occasionnels), oui, je vais rajouter une quelques dizaines de pages au produit final. Sinon, je vais sans doute le soumettre à des éditeurs avec la longueur actuelle. Si le concept leur plait, j’imagine qu’ils me demanderont eux-mêmes d’étoffer la fin.