Une dernière révision et puis go

Je relis Caressez-moi une dernière fois, pour être certain de ne pas avoir laissé de « résidus de correction ». Ensuite, j’enverrai mon tapuscrit aux éditeurs.

Je me prépare un document Excel pour faire le suivi de mes soumissions. J’y noterai à quels éditeurs le tapuscrit a été expédié, à quelles dates j’ai fait mes envois, en quel format (papier ou électronique), quels documents j’ai inclus avec le document principal (comme un C.V., une lettre de présentation, etc.) et le site Web de la maison d’édition.

Ça me permettra d’alerter efficacement les éditeurs qui n’auront pas répondu à mon envoi, au cas où mon tapuscrit serait accepté quelque part.

Les nouvelles, pas pour moi

Mathieu Fortin me demandait, dans l’un de ses billets, si j’écrivais des nouvelles pour le moment et ça m’a porté à réfléchir sur la chose.

D’abord : non, je n’écris pas de nouvelles. J’ai délaissé cet art surtout parce que mon intérêt pour ce genre est limité. J’adore l’écriture d’atmosphère, développer des personnages et des histoires en profondeur. En nouvelles (et surtout en nouvelles de SFFQ), les standards d’aujourd’hui demandent aux auteurs d’écrire des textes concis (OK, c’est normal) et qui vont droit au but (c’est là qu’un nerf me saute dans l’œil).

Écrire un texte où l’action s’empile par-dessus d’autres scènes d’action, je n’y vois aucun intérêt. Écrire un texte seulement pour aboutir à un « punch », aucun intérêt non plus. Je veux écrire pour changer d’univers, me rapprocher de mes personnages et vivre leurs aventures. Déjà, avec le deuxième critère, vlan! Je suis sorti de la nouvelle. Si j’ai pris le temps de me rapprocher de mon personnage, j’ai décrit des scènes qui ne « servent pas à l’histoire ». Sauf que l’histoire, pour moi, c’est justement mon personnage! Je m’en sacre de ce qu’il fait, au fond. En nouvelles, je n’ai pas de but, pas de plan. Je veux juste crinquer mon petit bonhomme mécanique, le laisser marcher un bout de temps et le relever quand il tombe.

Habituellement, cette technique d’écriture est mieux accueillie en littérature générale. C’est pour cette raison que mes nouvelles de SFFQ n’aboutissent nulle part. Elles ne vivent que pour l’atmosphères qu’elles dégagent. Pas de punch. Pas d’écriture qui va « droit au but ». Pas de lecteurs.

Et vous, êtes-vous attirés par la nouvelle?

Les corrections vont vite

Après une journée de réécriture, j’ai eu le temps de corriger le quart de Caressez-moi. Le travail avance vite pour trois raisons :

  • Le livre n’est pas aussi long que mes oeuvres précédentes;
  • J’ai mieux soigné mon premier jet;
  • Le résultat final doit être un peu « brut » pour demeurer fidèle au concept.

J’en reviens pas. J’ai commencé ce projet en avril et j’ai déjà presque terminé.

Ce qui nous attire dans l’écriture

L’autre jour, alors que j’étais assis sur le balcon de mes parents avec mon portable sur mes genoux, je me suis posé une question importante : « Qu’est-ce qui m’attire vraiment, dans le fait d’écrire? »

C’est important d’y répondre, à celle-là. Il doit bien y avoir une raison qui explique pourquoi j’ai enduré autant d’années de misère.

Car c’est vrai : quand je vais écrire, j’y vais toujours un peu à reculons. Je déteste écrire, la plupart du temps. Ça demande des efforts mentaux, on doit y consacrer plusieurs heures par jour et ça nous oblige à remplacer nos vrais amis par des bonshommes imaginaires.

Je crois que j’écris principalement pour avoir la chance de participer aux activités promotionnelles, comme les salons du livre et les conférences dans la écoles. Bien sûr, il y a aussi la satisfaction de tenir son vrai livre dans ses mains, le jour du lancement. Mais je crois tout de même que cette satisfaction, à elle seule, ne suffirait pas à compenser pour mes heures de fatigue. Parlons franchement : voir son propre livre pour la première fois, c’est jubilant, mais ça demeure un bonheur éphémère qui ne vaut pas trois années de labeur. Ou peut-être que je me trompe?

Et vous, qu’est-ce qui vous motive à continuer dans ce métier?