Mes copies de « Toi et moi, it’s complicated » sont parties

Ça y est! Mes premiers lecteurs ont reçu leur copie de Toi et moi, it’s complicated. Je m’attends à récolter les commentaires, bons ou mauvais, vers la fin du mois.

Entre temps, que va-t-il se passer dans ma vie?

Je vais au Salon du livre de Trois-Rivières du 12 au 15 mai. Chose étrange : j’apparais deux fois dans leur catalogue. Cette erreur me fera-t-elle vendre deux fois plus de livres? On l’espère.

Les lecteurs qui seront dans le coin pourront se procurer une pré-commande d’Alégracia et le Dernier Assaut, qui seront en vente au kiosque au cout de 20$, taxes et livraison postale incluse. Et comme à Longueuil, je serai disponible pour signer dans votre main, sur demande.

Encore une fois, j’écrirai mes aventures rocambolesques sur mon iPod et vous dévoilerai le tout à mon retour.

D’ici là, mon plan de début de semaine serait de réduire ma todo list le plus possible. Chose que je repousse depuis plusieurs jours : me faire des cartes d’affaire professionnelles. Je déteste ça. Je déteste designer de l’imprimé. Sauf quand c’est mes livres, évidemment.

Des fois ça se passe sur Twitter, d’autres fois non

Je sais que Twitter n’est pas encore l’outil de prédilection pour les auteurs, libraires, éditeurs et autres acteurs du milieu de l’édition. Plusieurs personnes comprennent difficilement l’utilité réelle de cette application et je les comprends; même moi, j’ai pigé le truc depuis seulement quelques jours.

J’y raconte tout de même des histoires en direct, pertinentes ou pas, sur le métier d’écrivain.

Donc, ceux d’entre vous qui possèdent un compte peuvent me suivre. Je vous y attends avec plaisir. Pour les autres, laissez faire. Vous n’avez probablement pas besoin de Twitter pour améliorer votre qualité de vie.

Mon horaire au Salon international du livre de Québec

Je serai présent au Salon international du livre de Québec cette année, pour la première fois dans mon propre patelin. Ça signifie deux choses pour moi : pas de gros déplacements ni de motel. Et en plus, j’ai beaucoup plus de chances d’y croiser des amis, de la famille, des anciens profs, mon « pimp », etc.

Même si je vagabonde dans les différents salons de la province depuis plusieurs années, l’expérience risque d’être nouvelle.

Voici donc mon horaire officiel :

  • mercredi le 15 avril de 13h à 15;
  • jeudi le 16 avril de 13h à 15h;
  • vendredi le 17 avril de 9h à 11h;
  • samedi le 18 avril de 15h à 17h; et
  • dimanche le 19 avril de 15h à 17h.

Ces heures figureront dans le catalogue. Par contre, je vais essayer d’être à la table de signatures plus souvent. Nous serons pour la première fois sous la bannière des Messageries de presse Benjamin, alors j’ignore comment ils voudront fonctionner. On verra bien!

Pensez-vous y être?

Un nouveau refus pour Caressez-moi

Celui-là, je m’y attendais un peu. Je ne croyais pas vraiment être capable de publier chez Québec Amérique à mon âge. Dans 10 ans, peut-être. Mais je devais essayer, juste pour voir.

Malgré tout, le message envoyé par la maison d’édition est encourageant.

En effet, malgré une écriture dont la maîtrise a été jugée satisfaisante, le comité de pré-sélection ne retrouve pas dans votre texte l’originalité recherchée dans le traitement de la thématique. Nous vous suggérons donc de le soumettre à un autre éditeur.

C’est drôle. Certains éditeurs m’avaient dit carrément le contraire (histoire originale mais pas assez « littéraire » à leur gout.) Tout ça pour dire que les critères d’acceptation sont toujours subjectifs.

Mais quand même! Se faire dire par Québec Amérique qu’on maîtrise son écriture, c’est bon pour l’égo!

Créer et détruire (4) – L’infâme direction littéraire

C’est fou comme le mois de février est passé rapidement. J’en suis déjà à écrire mon dernier billet en tant qu’invité du mois sur ce blogue. J’ai bien apprécié l’expérience, d’ailleurs.

Enfin. Comme je le mentionnais dans mon précédent billet, il sera ici question de direction littéraire. J’en parle par rapport à mon expérience personnelle en tant que directeur de Brins d’éternité, mais aussi par rapport à ma position d’auteur qui a déjà eu à remanier ses textes en fonction des caprices esthétiques de cette étrange race d’êtres qui portent le surnom de « dirlitt ».

Bien entendu, ce que j’avance ne s’applique pas à tous les directeurs littéraires: il sera probablement possible d’en trouver un, quelque part, pour me contredire sur un ou plusieurs points. N’empêche, voici quelques idées à prendre en considération.

  • Les dirlitts sont rarement polygames : L’être humain (de notre société occidentale, du moins) est profondément égoïste. Il aime posséder et n’est guère enchanté à l’idée de partager ce qui lui appartient. Vous me direz que c’est ce genre de comportement qui mènera probablement notre espèce à son extinction, et vous aurez probablement raison. Cependant, dans le domaine de l’édition, c’est une mentalité totalement justifiée. Il n’y a probablement rien de plus frustrant pour un directeur littéraire que de travailler à décortiquer un texte, à l’analyser, à en faire ressortir les forces et les faiblesses, à le commenter pour que l’auteur le retravaille, etc., pour se rendre compte, après des heures de labeur, que ledit texte avait aussi été soumis à une autre revue/maison d’édition, et que cette dernière a été un peu plus rapide que lui, se réservant ainsi les droits de publication. Il y a plusieurs manières de penser par rapport à ça, mais personnellement, je vous déconseille de soumettre simultanément vos textes à plusieurs revues et maisons d’édition. Si vous le faites, cependant, ayez l’honnêteté de le mentionner clairement au moment de la soumission. Soyez respectueux avec les directeurs littéraires, notamment en ne les faisant pas travailler pour rien : ils sont tous et toutes, dans une certaine mesure, un peu rancuniers.
  • De l’importance de la présentation… : Chaque directeur littéraire a ses préférences quant à la présentation visuelle des textes. Certains demandent un double ou un simple interligne, d’autres des marges d’une grandeur précise et un certain nombre de signes par page, d’autres des paragraphes justifiés… Si vous ne respectez pas ces consignes, en vous disant que, bah, ce n’est pas trop important, sachez que vous compliquez la tâche du directeur littéraire. S’il a ces exigences, c’est que, d’une façon ou d’une autre, elles lui permettent de travailler plus efficacement, à sa façon. Dans le meilleur des cas, il devra reformater votre texte pour lui donner l’allure désirée (perdant ainsi du temps qu’il aurait pu passer à lire et apprécier votre texte). Dans le pire des cas, vous aurez droit à un refus générique, parce que le directeur aura refusé, avec raison, de perdre temps avec un auteur qui ne semble pas comprendre (ou prendre la peine d’appliquer) des consignes pourtant simples.
  • … et de se relire : Normalement, un directeur littéraire ne devrait pas avoir à lire de premiers jets, de brouillons (sauf s’il vous en fait la demande). En tant qu’auteur, vous devez corriger votre texte avant de le soumettre à une revue ou une maison d’édition, autant sur le plan du style que de la langue. Les bons correcteurs orthographiques, comme Antidote ne sont peut-être pas donnés (environ 100$ au Québec, je crois que c’est 100 euros en Europe mais je ne suis pas certain) mais c’est un investissement qui vous permettra d’améliorer à la fois votre français écrit et votre crédibilité par rapport à votre directeur littéraire. Un texte bourré de fautes d’orthographes, de phrases mal construites et d’incohérences dans l’intrigue ne donne vraiment pas une bonne impression pour le directeur littéraire : non seulement le texte qui lui est présenté n’est pas publiable, donc d’aucun intérêt pour lui, mais en plus l’auteur projette une image négative de lui-même, celle de quelqu’un qui n’est pas très travaillant et pas trop motivé, en tout cas pas assez pour se relire. Si même l’auteur ne veut pas se lire, pourquoi n’importe qui d’autre le ferait?
  • Le directeur littéraire a raison : Ce n’est pas nécessairement un fait, mais plutôt une hypothèse de travail. Exemple concret : vous aimez votre personnage de lutin pédophile. Il vous fait rire chaque fois que vous relisez les passages de votre roman où il apparaît. Votre directeur littéraire, lui, n’est pas tout à fait du même avis, pour des raisons qu’il vous explique, à savoir, disons, qu’il n’apporte rien à l’histoire, sauf pour les lecteurs qui ont un sens de l’humour assez tordu. Il vous suggère donc de le supprimer. Vous n’êtes pas du tout d’accord, puisque vous trouvez l’humour de petit garçon molesté de très bon goût. Vous décidez donc d’ignorer les commentaires négatifs concernant votre cher lutin à l’appétit juvénile, en vous disant que le dirlitt finira bien, en relisant votre texte une fois de plus, par tomber sous le charme de ce si magnifique personnage… Ce qui, évidemment, ne fonctionnera pas. Il est normal qu’un auteur et qu’un directeur littéraire ne voient pas le texte de la même façon. En fait, c’est exactement pour ça qu’un directeur littéraire est utile, parce qu’il peut voir d’une façon un peu plus objective ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans un texte. Il faut parfois marcher sur son orgueil et accepter la critique. Ce n’est pas contre vous que le directeur en a. En fait, c’est votre allié, il veut vous aider à améliorer votre texte. S’il prend la peine de le commenter et de vous donner des pistes de réécriture, c’est parce qu’il aime ce que vous écrivez, même s’il y voit certaines lacunes, qu’il vous incite à combler. Vous pouvez être en désaccord avec la solution proposée, mais il ne sert à rien d’ignorer le problème. Dans le cas du lutin, par exemple, le problème est qu’il ne fait pas avancer le récit. Si vous n’êtes pas d’accord avec la solution « facile », qui est d’éliminer le lutin, il vous faudra remanier votre intrigue au complet pour que le lutin puisse y avoir une part plus active, plus intéressante et pertinente. Et ce n’est pas seulement pour faire plaisir au directeur littéraire que vous devez faire ça, mais pour vous, pour votre texte, pour le rendre meilleur et publiable. Si vous n’êtes pas prêt à restructurer votre texte au complet pour votre lutin, c’est que, finalement, vous ne tenez pas tant que ça à ce personnage, et qu’il vaut mieux, effectivement, l’enlever.
  • Soyez patient : Vous avez soumis votre texte il y a déjà X mois, et vous jugez qu’un délai d’attente normal est de X-Y mois. Mais que fait ce lambin de directeur littéraire ? Pourquoi n’a-t-il pas déjà lu et commenté votre texte ? Il n’a que ça à faire, après tout ! C’est bien connu, les directeurs littéraires sont exemptés de ces vicissitudes du genre humain, comme le sommeil, les relations sociales, l’université, le travail (bien des directeurs littéraires ont un « vrai » emploi pour les faire vivre)… Vous voyez, j’espère, le sarcasme, ici. Tout comme les auteurs, les directeurs littéraires sont des êtres humains, qui ne peuvent travailler qu’un nombre limité d’heures par jour et de jours par semaine (surtout pour des tâches aussi ardues intellectuellement que la direction littéraire), ce qui peut, malheureusement, parfois occasionner quelques retards. Il est cependant possible qu’il y ait vraiment eu une erreur ou un oubli, surtout si vous n’avez jamais reçu d’accusé de réception. Si vous êtes vraiment angoissé, écrivez poliment à votre directeur littéraire pour lui demander où il en est dans la lecture de votre texte. Ne vous attendez pas à ce que cette question accélère le processus, cependant : elle a pour seul but de vous assurer qu’on ne vous a pas oublié. Évitez donc de relancer trop souvent votre dirlitt : lui aussi aimerait probablement être en mesure de travailler plus rapidement, et vos messages d’impatience risquent surtout de l’irriter plutôt que de le motiver à travailler sur votre texte.

Voilà donc pour ces quelques réflexions sur le monde de la direction littéraire. Merci de m’avoir accompagné pour cette courte série de billets, et merci à Dominic pour m’avoir invité pour quelques semaines dans son royaume virtuel. Je retourne maintenant au mien, si vous permettez…

L’aventure de Toi et moi, it’s complicated se poursuit sur papier

Tapuscrit : Toi et moi, it's complicated

De toute ma (courte) carrière d’écrivain, je n’ai jamais avancé un travail aussi rapidement.

J’ai réussi à mettre le point final au document Toi et moi, it’s complicated avant-hier. Je l’ai fait imprimer la journée suivante (donc hier), pour le corriger au stylo, chose que je n’ai même pas faite avec Alégracia et le Dernier Assaut! (si je l’ai fait, en tout cas, je ne m’en souviens plus)

J’ai été surpris. Malgré le fait que le livre a été écrit en deux semaines, je le trouve assez réussi. Pour un premier jet, on s’entend. Le matériel est loin d’être publiable. Quand même…

Dans cette relecture, j’ai noté deux passage qui sont particulièrement mauvais. Ces parties me donneront du fil à retordre, mais pour le reste, le travail sera plaisant (suppression des mots inutiles, amélioration du vocabulaire, ajout de blagues reliées à Facebook, etc.) Le problème est que mon document comporte exactement le nombre de mots requis pour être admissible à la publication. Donc, pour chaque mot enlevé, je dois en ajouter un ailleurs.

Je commencerai dès lundi à appliquer mes corrections et, si tout va bien, j’imprimerai les tapuscrits pour mes premiers lecteurs vers la fin mars.