Le Rendez-vous des publications parallèles

C’est ce samedi le 23 mai (donc demain) que je participerai au Rendez-vous des publications parallèles, qui se déroulera au sous-sol de l’Église Saint-Jean-Baptiste à Québec, 470 rue St-Jean, de 11h à 18h.

rendez-vous

Ça sera ma deuxième expérience à un tel salon. La première fois, j’avais participé à la première édition en me disant que 10 $ pour une table, c’était peu cher payé et ça entrainait peu de risques. Mes ventes officielles : 0 $. On devine alors que cet évènement m’aura fait subir un déficit de 15 $ et m’ont amoché les bras (parce que je prenais le bus, donc 2 billets, et j’ai dû transporter une caisse remplie de livres qui semblaient être faits en PLOMB, et cette escapade s’est déroulée sous la pluie… joie.)

Je me reprends cette année, après en avoir sauté la deuxième édition. Je suis mieux préparé. En plus d’avoir mes livres à offrir (la collection complète avec le dernier tome toujours en exclusivité), j’aurai des Brins d’éternité #19, des affiches des quatre tomes, des aimants, des casquettes, des tapis de souris, de la joie dans mon coeur et des cheveux sur la tête. Je n’ai pas encore hérité de la calvitie familiale.

Si vous désirez venir m’encourager, vous êtes les bienvenus! Contrairement aux salons du livre traditionnels, c’est moi-même qui paie ma table et c’est donc moi qui collecte les revenus de mes ventes. Pas d’intermédiaires. Mieux pour moi.

On vous y attend en grand nombre! Amenez votre femme, votre mari, vos enfants, votre hamster et votre sécheuse.

Comprendre son méchant

Plusieurs le savent déjà : je déteste les livres de fantasy où un putain de « Black lord » veut dominer le monde juste parce qu’il est méchant. Ou même, peu importe dans quelle situation, qu’on montre un personnage qui est méchant juste pour le trip d’être méchant, où ses actions n’ont aucun sens et ne vont même pas dans son propre intérêt. Ça arrive trop souvent. Et, disons-le, c’est foutrement mauvais!

Auteurs, je vous en supplie : faites votre travail! Si la responsabilité du chauffeur d’autobus est de tourner le volant aux intersections, la vôtre est d’essayer de comprendre votre « méchant ». Et puis non! Il faut bien plus! Il faut le comprendre absolument!

Vous pensez que c’est impossible, de se mettre dans la peau d’un tueur haineux? Courez à votre librairie et lisez La part de l’autre, d’Eric-Emmanuel Schmitt.

Chaque « méchant » a un chemin qui mène à lui. J’avais compris ce principe élémentaire depuis un certain temps, mais la lecture de ce livre a mis une lumière nouvelle sur cette théorie. C’est, en quelque sorte, une biographie romancée d’Adolph Hitler avec, en parallèle, son histoire s’il avait été accepté à l’école des beaux-arts. Une belle dualité. Ce que l’un aurait pu devenir si… et si… et si…

Depuis cette lecture, j’ai entrepris une recherche – ou plutôt un pèlerinage virtuel – pour comprendre ce « méchant » ultime qu’a connu l’Histoire. J’ai visionné plusieurs vidéos sur YouTube de ses discours, dont l’inquiétant Triumph of the Will. Je l’ai rembobiné trois fois, dont une fois sans volume, toujours en essayant de voir l’homme derrière le Furher, comme Eric-Emmanuel Schmitt l’a fait dans son livre. Pas facile. Et pire que tout, juste après, je me suis tapé le tout aussi troublant film Schindler’s List.

De l’automutilation.

Après ça, on comprend qu’aucun méchant n’est simple. Ils sont toujours complexes! Plus que vous, plus que moi! Toute la gang! Les méchants simples sont poches. Rangez vos « Black lord » dans le garde-robe et, s’il vous plait, laissez-les moisir dans leur boite à souliers. Ne les ressortez même pas pour en faire des caricatures. On est tanné de les voir, autant qu’on s’est tanné du fluo dans les années 80.