Aujourd’hui, en écrivant, j’ai réussi à atteindre l’état de « flow » tant recherché. J’ignore malheureusement l’équivalent en français pour nommer cet état psychologique, ou même s’il y en a un. Le « flow », c’est quand on est tellement absorbé par un projet qu’on perd la notion du temps.

En fait, ça ne m’était pas arrivé encore depuis le début de l’écriture du roman Les vieilles rancunes. Et là, bang! Flow. Près de 1000 mots en 1 heure.

Quand j’arrive à atteindre cet état, j’essaie de ne pas le briser. Il faut continuer à écrire, coûte que coûte, en profiter. Ça signifie que si l’écriture demande un temps de réflexion ou une recherche, je dois me dire : « Nah! Pas question. Je trouverai ça plus tard. »

Et au diable la réécriture! Ça aussi, c’est pour plus tard. Pour moi, l’important est de coucher les idées sur papier.

Tout à l’heure, là où j’ai failli m’arrêter, c’était quand mon personnage courait dans une rue, durant une nuit sans lune. Il accrochait plein d’objets avec ses pieds. C’est con, mais je n’arrivais pas à trouver, vite comme ça, quels étaient exactement ces objets. J’ai failli tout bousiller mon flow à cause de ça. Alors, j’ai laissé des trous à combler.

Ça a donné ceci (c’est un premier jet très brut, merci d’en tenir compte, et oui, je sais, « étaient » est mal accordé) :

Trous pour garder le flow

Ce que j’adore dans Scrivener, c’est qu’on peut insérer des « annotations sur la ligne ». Ça permet d’insérer des commentaires directement dans le texte, sans recourir aux bulles. J’utilise souvent cette fonction lorsqu’un élément demande une certaine recherche (sur Internet, dans un livre ou ailleurs dans mon manuscrit).

Par exemple, si un personnage énonce une date pour évoquer un souvenir et que j’e n’ai aucune idée quelle est la date en question (et que je veux continuer sur ma lancée), j’écrirai quelque chose comme : « Tu te souviens, quand on a marché un kilomètre dans le désert? C’était quand, donc? Le [trouve la date – ça fait au moins 2 mois]? »

Sur Mac, le raccourci clavier pour ce type d’annotation est Cmd + Shift + A.

Et vous, avez-vous des trucs similaires pour éviter d’interrompre vos envols créatifs? (Et si vous connaissez l’équivalent de « flow » en français, vous seriez gentil de me le dire!)

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Laisser des trous pour garder le rythme
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7 avis sur « Laisser des trous pour garder le rythme »

  • 21 janvier 2016 à 12:22
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    C’est pas exactement une traduction littérale, mais j’utiliserais « transe » je crois. Parce que 1000 mots en une heure, on est pas loin d’un état surnaturel! ;) Je n’aime pas laisser des trous du genre dans mon texte, mais quand mon cerveau accepte de continuer à écrire en laissant un blanc derrière lui, j’écris tout simplement une annotation en majuscules (d’habitude j’écris BLANK). Plus tard, je fais un Ctrl+F pour les retrouver (parce que je travaille avec Word… J’ai mis tellement de temps à fignoler mes méthodes de travail, j’ai pas envie de les convertir à Scrivener pour le moment) ;)

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    • 21 janvier 2016 à 12:51
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      C’est bien correct! :) Dans mon ancienne vie, quand j’avais pas abandonné Microsoft, je faisais quelque chose d’assez semblable. Genre écrire mon trou en majuscules pour être certain de pas le manquer durant la révision. Mais ça m’arrivais rarement… je m’obstinais à tout remplir. J’étais jeune et fou.

  • 21 janvier 2016 à 17:02
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    Inspiré ? Quand on est dans cette « transe » ou ce « flow », je crois que nous sommes envahis par l’énergie créative, par cette pulsion qui surgit d’on ne sait où et qui s’empare de nous. Moi, c’est ma drogue… Cette énergie, lorsque je la laisse jaillir hors de moi de façon régulière, elle me revigore, me dynamise. Je pète le feu pendant des heures après. ;-) Et pour ce qui est des trous, moi aussi, j’écris en majuscule et en gras et en couleur, pour pas que j’oublie d’y revenir.
    Et merci pour ce billet ! Il est stimulant. :-)

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    • 21 janvier 2016 à 19:20
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      Merci beaucoup Annie! Et tu as bien raison, moi aussi je pétais le feu après. J’espère revivre ça bientôt!

  • 11 mai 2016 à 2:56
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    Bonjour, ca y est ! J’ai mis un point final à mon premier roman , y a plus qu’à…. relire encore aprés au moins cent relectures et réécritures, J’ai téléchargé votre livre conseil et c’est donc devenu ma petite bible en ce moment, merci de nous faire partager vos conseils avisés :) , pour ce qui est du flow, je dirais que c’est un état de conscience supérieur à celui que l’on peut avoir habituellement , moi quand je le ressens je dis que je me sens limitless, comme ce film pas top mais avec un super acteur top;) dans lequel un ecrivain miteux prend une sorte de drogue qui justement lui fait vivre le flow en permanence .

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    • 12 mai 2016 à 14:43
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      J’ignore de quel film il s’agit, mais ça peut effectivement ressembler à ça! Et merci pour le commentaire sur le guide! :)

  • Ping :Remplissez votre bulletin de nomination pour les Prix Boréal/Aurora 2017 • Dominic Bellavance, écrivain

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